jeudi 10 septembre 2015

CUBA - EXPRESS


L’ÎLE DE CUBA ET SES VOISINS
L’île de Cuba se situe entre la mer des Caraïbes, le golfe du Mexique et l’océan Atlantique. Deux cents kilomètres séparent la côte cubaine de Miami, aux États-Unis, soit à peu près deux à quatre heures de bateau. Les autres voisins de l’île sont les Bahamas, Haïti, la Jamaïque, le Mexique. Cuba est la principale île des Antilles avec 110 000 km² et 1 250 km de long. Sa capitale est La Havane.



LA SOCIÉTÉ MULTIETHNIQUE CUBAINE
Le pays a onze millions d'habitants. Et selon le dernier recensement, Cuba compte 65 % de Blancs, 25 % de métis et 10 % de Noirs. Les Cubains vivent donc dans une société multiethnique, et c’est là le reflet de l’histoire de l’île.



L’INDÉPENDANCE DE CUBA ET LA RÉVOLUTION CASTRISTE
En 1898, les États-Unis soutiennent les Cubains dans leur guerre d’indépendance. L’Espagne reconnaît alors l’indépendance de l’île, mais Cuba demeure dans la zone d’influence américaine jusqu'en 1959, lorsque le régime dictatorial du général Batista est renversé par la révolution castriste. Vous voyez ici les trois figures emblématiques de la révolution : Fidel Castro, Raúl, son frère, et Che Guevara. En 1961, l’île devient le seul État à régime communiste dans l’espace américain, ce qui est évidemment inadmissible pour Washington dans le contexte de la guerre froide.



L’ÉCONOMIE CUBAINE AUJOURD’HUI
Cuba produit et exporte du sucre, la canne à sucre ayant longtemps été une quasi monoculture sur l’île. Pendant la période soviétique, la production est montée jusqu’à 8 millions de tonnes par an. Aujourd’hui, elle est de 1,4 million de tonnes. Cuba extrait et produit du nickel : c’est le cinquième producteur mondial. Il y aussi le tabac, les fameux cigares cubains, avec plus de 300 millions de cigares fabriqués chaque année ! L'île a également comme ressources la production de café et les produits de la pêche, avec la célèbre langouste cubaine.




LE COMMERCE EXTÉRIEUR CUBAIN
En 2011, Cuba avait généré pour quatre milliards et demi d’euros de recettes d’exportation, 25 % allant vers la Chine, 21 % vers le Canada, 7 % vers le Venezuela et 6,5 % vers l’Espagne. Côté importations, cette fois, elles sont deux fois plus importantes que les exportations. Le Venezuela fournit 38 % d’entre elles, devant la Chine, l’Espagne et le Canada. L’île importe du pétrole, surtout du Venezuela qui lui fournit plus de 100 000 barils par jour à des taux préférentiels. En retour, les autorités cubaines mettent à sa disposition du personnel médical.




UNE DETTE EXTÉRIEURE COLOSSALE
Avec des importations deux fois plus importantes que les exportations, la dette extérieure cubaine est colossale. Regardez cette courbe. Elle est passée de 12 milliards en 2005 à 21 milliards en 2012. Donc l’État cubain est quasiment en faillite, et le gouvernement a besoin d’argent. C’est pour cela que l’île connaît plusieurs changements depuis cinq ans.




UNE NOUVELLE DONNE POLITIQUE DEPUIS 2008
En février 2008, Fidel Castro annonce son retrait de la vie politique. Son frère, Raúl, est élu à la présidence de l’État et du gouvernement. Depuis, deux camps politiques s’opposent. D’un côté, la frange la plus traditionnelle du Parti communiste cubain, c'est-à-dire les partisans de Fidel, hostiles à toute tentative de libéralisation de l'économie. De l’autre, Raúl, moins fidèle à l'orthodoxie communiste que son frère Fidel, souhaite « actualiser » le modèle cubain, avec une sorte d'évolution à la chinoise : maintien du régime de parti unique et libéralisation économique.




TOURISME ET ÉCONOMIE MIXTE
Vous voyez ici les huit régions de développement touristique prioritaires. Regardez Varadero. L’essor du tourisme à Cuba a commencé ici, dans les années 1990, dans cette presqu’île de plus de 20 km de long, située à l’est de La Havane. Aujourd’hui, deux nouvelles marinas sont en construction sur les îlots voisins, selon les mécanismes de l’économie mixte : les terres et les murs sont propriétés de l'État ; les commanditaires et investisseurs étrangers, surtout espagnols, peuvent détenir 49 % des parts des sociétés d’exploitation, les 51 % restants appartenant au secteur public cubain.




LA PROSPECTION PÉTROLIÈRE AU LARGE DE MARIEL
Autre exemple d’ouverture aux capitaux étrangers : le port de Mariel. Il est situé à 40 km à l’ouest de La Havane (Mariel est le port le plus proche des États-Unis). Les autorités cubaines ont autorisé le géant pétrolier espagnol Repsol à prospecter dans la zone. Les premiers résultats sont concluants. Donc, les compagnies pétrolières américaines sont intéressées et font pression sur Washington pour la levée de l’embargo.




LA PROSPECTION PÉTROLIÈRE AU LARGE DE MARIEL
Autre exemple d’ouverture aux capitaux étrangers : le port de Mariel. Il est situé à 40 km à l’ouest de La Havane (Mariel est le port le plus proche des États-Unis). Les autorités cubaines ont autorisé le géant pétrolier espagnol Repsol à prospecter dans la zone. Les premiers résultats sont concluants. Donc, les compagnies pétrolières américaines sont intéressées et font pression sur Washington pour la levée de l’embargo.




LA “MÉDITERRANÉE AMÉRICAINE” ET LA BASE DE GUANTANAMO
2014 : cela correspond, en théorie, à la fin des travaux de l’élargissement du canal de Panama. Regardez sur cette carte ce que Washington considère comme une sorte de lac américain. Les forces armées américaines sont présentes à Porto Rico, aux Bahamas et sur la base de Guantanamo, au bout de l’île de Cuba. Ce territoire a été cédé aux États-Unis en 1903, juste après l'indépendance, mais à perpétuité.




LE PORT DE MARIEL ET LE CANAL DE PANAMA
La base de Guantanamo se trouve donc au cœur de la "Méditerranée américaine", mais surtout dans l'axe du détroit de Panama, un des plus importants détroits mondiaux. Treize mille navires l’empruntent chaque année pour, entre autres, assurer une part du commerce des pondéreux entre les deux façades maritimes des États-Unis. À l’avenir, si l’embargo est levé, Mariel pourrait ainsi devenir un des principaux "hubs" de l’espace Caraïbes, reliant l’océan Pacifique à l’océan Atlantique.

GEOGRAPHIE DE CUBA-EXPRESS
 carte-amerique-centrale.jpg


Située dans la mer des Caraïbes, la république de Cuba s'étend sur 1250 kilomètres. Sa superficie totale, en comptant tout les îles et îlots de l'archipel, est de 111 000 km² (soit environ 13 fois la Corse.)
Les côtes mexicaines se trouvent à 225km à l'ouest, Haïti à 77klm à l'ouest et la Floride à 150km au nord...
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Le paysage cubain est une longue succession de plaines fertiles entrecoupées de quelques chaînes de montagne : La Sierra Maestra à l'est (dominée par le Pico Turquino, le sommet le plus haut de l'île avec 1972m), l'Escambray au centre et enfin, à l'ouest, la fameuse cordillière Guaniguanico et ses célèbres "mogotes"
 00a) Cuba cultures.GIF

La canne à sucre, dont la production à beaucoup baissée au cours des dernières décennies, se cultive dans les plaines, là où l'élevage et des cultures vivrières s'imposent peu à peu.
Le café, qui à besoin d'ombre et d'humidité pousse, lui, au pied des massifs montagneux.
Enfin, alors que la (petite) production de cacao se concentre principalement dans l'est de l'île, c'est à l'opposé, tout à l'ouest qu'est exploitée dans des sols à la fois argileux et sablonneux la presque totalité du tabac.
 11) Cuba Maria La Gorda.GIF
(Carte du voyage, effectué d'est en ouest)


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