~ PÉROU DU NORD ~

~ PÉROU DU NORD ~

Mercredi 2 septembre 2009 : nous quittons Lima, pour nous diriger vers l'Amazonie péruvienne. En quelques heures nous passons du niveau de la mer à plus de 4.800 mètres d'altitude, sans doute le dernier col aussi haut, car la Cordillère des Andes est moins haute vers le nord du Pérou. Parallèlement à cette route, nous longeons le "Le train des nuages", la deuxième voie de chemin de fer la plus haute du monde, atteignant 4.871 m d'altitude. Le trajet qui relie Lima à Huancayo dure 11 heures. Le train franchit 69 tunnels, 58 ponts et fait 6 zigzag. Le Train des Andes fait désormais partie des lignes de chemins de fer les plus touristiques du monde. La nuit à 3.800 est peu réparatrice, malgré l'habitude de l'altitude que nous avions prise depuis des mois.

Le lendemain, c'est le "plongeon" vers Tingo Maria, porte de l'Amazonie péruvienne, à moins de 400 mètres d'altitude ; nous retrouvons la végétation tropicale et la chaleur, mais aussi les délicieux fruits tropicaux.

Trois jours de très mauvaise piste à travers la jungle (25 km/h de moyenne) nous permettent de profiter tranquillement de cet environnement vert auquel nous n'étions plus habitués.

C'est aussi l'occasion de retrouver notre tente de toit, car la chaleur moite nous interdit de dormir à l'intérieur de notre 4x4 (nous n'y avions plus dormi depuis fin janvier, en Argentine). Au fil de cette piste, nous traversons à plusieurs reprises le rio Huallaga (qui n'est autre qu'un affluent de l'Amazone) sur des barges constituées de 2 ou 3 pirogues mises en travers, mais çà tient sur l'eau, nous arrivons à chaque fois à bon port (pour la petite histoire, il y a des ponts, mais qui sont systématiquement fermés pour travaux !).
Comme nous l'avait conseillé la police, nous ne roulons que de jour (mais de toute façon c'est notre règle à laquelle nous ne dérogeons jamais), car nous traversons le "triangle de la drogue". Les nombreux contrôles policiers, mais aussi cet hélicoptère qui nous survole, sont là pour en attester. Nous profitons de nos arrêts dans les villages amazoniens pour prendre, comme d'habitude, nos repas sur la place principale, mais la surprise vient du fait qu'à chaque fois des habitants viennent à nous pour savoir si nous sommes là pour vendre des produits alimentaires ou pour entamer une campagne de vaccination. Après ces 500 km de jungle, nous reprenons le cap vers l'ouest afin de retrouver à nouveau le Pacifique. Et nous avons droit à une journée entière d'une piste de haute montagne qui n'a rien à envier à la "Route de la Mer" que nous avions parcourue en Bolivie, avec des à-pics vertigineux, mais une fois de plus dans un superbe environnement.

Une rapide visite de Cajamarca, puis c'est le retour sur la côte, pour arriver à Trujillo. Une fois de plus, notre mode de voyage (repas sur le trottoir) attire l'attention, et nous sommes abordés en même temps par William, qui nous offre la sécurité de sa cour fermée, et par Luis, dont la fille est archéologue et administratrice su site de Chan Chan. Il nous "offre" une visite personnalisée de ce site archéologique avec sa fille Nancy comme guide.
D'une superficie d'environ 20 km², Chan Chan fut construit par Chimor (l'empire des Chimú), une civilisation intermédiaire tardive qui se développa sur les ruines de la civilisation Moche. La cité de terre (en adobe) de Chan Chan fut construite entre 850 et 1470 après JC, et fut une capitale impériale jusqu'à ce que Chimor soit conquise par l'Empire Inca au XVème siècle. La ville comptait alors environ 30.000 habitants. La ville est composée de dix citadelles fortifiées, comprenant des salles de cérémonie, des chambres mortuaires, des temples, des réservoirs et des résidences. Chacune de ces citadelles a une configuration rectangulaire avec une entrée sur son côté septentrional, de hautes murailles, et un labyrinthe. Les gravures de Chan Chan représentent des poissons, des pélicans, et des filets de pêche. Chan Chan, contrairement à d'autres ruines péruviennes, se trouve en effet à proximité de l'Océan Pacifique.

La ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1986. Elle a été fortement touchée par l'érosion générée par El Niño, qui avait provoqué en 1998 d'importantes chutes de pluie et des inondations sur la côte péruvienne. Depuis cette date, les ruines de Chan Chan sont protégées par des bâches. Chan Chan était la plus grande ville en boue (adobe) du monde.
Après cette visite, Luis et son épouse Hortensia nous invitent à déguster un délicieux cebiche (poisson et fruits de mer marines dans du jus de citron vert) dans un restaurant de Trujillo, puis nous finissons l'après-midi chez eux, autour d'une bonne … connexion Internet.

Mais nous prenons également grand plaisir à visiter Trujillo, ville péruvienne, située dans la vallée du Rio Moche sur la Route panaméricaine au nord de Lima. Elle est la troisième plus grande ville du pays. Le centre de la ville conserve de nombreux édifices datant de l'époque coloniale, comme la Cathédrale, le Monastère El Carmen, de nombreuses églises, des hôtels particuliers. C'est en particulier sur la Plaza de Armas que les couleurs des édifices coloniaux reflètent toute leur ampleur. Une des villes les plus jolies et harmonieuses du pays, Trujillo jouit en outre de la proximité d'importants sites archéologiques des cultures Moche, et Chimú, notamment Chan Chan et les Huacas du Soleil et de la Lune.

 Avant de quitter Trujillo, Luis et Hortensia nous invitent à partager leur petit déjeuner, un dernier merveilleux moment avec cette famille.
En remontant vers le nord, nous nous arrêtons à Lambayeque, pour visiter le Musée Sipan, une construction inspirée de l'architecture Mochica, qui abrite une superbe collection d'objets d'arts provenant de la tombe du Senior de Sipan, découverts récemment par l'archéologue péruvien Walter Alva.

Jeudi 17 septembre 2009 : Après un mois sur place, nous quittons le Pérou pour entrer en Équateur, un pays que nous ne connaissons pas encore.