mercredi 25 avril 2012

LOS ANGELES > HOLLYWOOD



Hollywood (de l'anglais « bois de houx ») est un quartier de Los Angeles (Californie) situé au nord-ouest de Downtown Los Angeles et à l’ouest de Glendale. De par sa célébrité et son identité culturelle en tant que centre historique des studios de cinéma, le terme « Hollywood » est souvent utilisé comme un métonyme du cinéma américain, et il est par ailleurs souvent utilisé pour désigner le plus grand quartier de Los Angeles. Ses deux surnoms « StarStruck Town » et « Tinseltown » font référence au rapport qui lie l'industrie cinématographique américaine à Hollywood.
Aujourd'hui, toutefois, la plupart des sociétés de production se sont dispersées dans d'autres quartiers proches, comme Westside ; mais plusieurs des studios importants tels que ceux de montage, des effets visuels ou encore de postproduction demeurent toujours à Hollywood, comme les studios de la Paramount Pictures.



Présentation

Le quartier est réputé pour ses studios de cinéma, les sièges sociaux des grands groupes cinématographiques et pour être le principal lieu de résidence de nombreuses stars. En 1911, Nestor Studios est le premier studio de cinéma à s'installer à Hollywood.
Par métonymie, le mot Hollywood désigne souvent l'industrie cinématographique américaine prise dans son ensemble, compte tenu de la concentration qui fit ici la fortune de la mégalopole. Cette association est cependant réductrice pour un cinéma américain qui revendique également des réalisateurs de la côte est, qui ne sont pas affiliés à cette industrie des images.

Histoire

Article détaillé : Cahuenga.

La partie résidentielle du quartier de Hollywood occupé par une population relativement aisée
Dans les années 1880, un couple originaire du Kansas, Harvey Henderson Wilcox (qui a fait fortune dans l'immobilier malgré la perte de l'usage de ses jambes à cause de la fièvre typhoïde) et sa femme Daeida Wilcox Beveridge, décidèrent de déménager depuis Topeka jusqu'à Los Angeles. En 1886, Wilcox acheta 0,6 km2 de terre dans la campagne à l'ouest de la ville, sur les contreforts du col de Cahuenga. C'est Daeida Wilcox qui choisit le nom « Hollywood » pour la propriété, en faisant référence à une colonie d'immigrants allemands nommée ainsi et se trouvant dans l'Ohio. Elle en prit connaissance lors d'un voyage en train vers l'est, en discutant avec une femme de là-bas. La sonorité du mot lui plaisant, le ranch fut baptisé ainsi.
Harvey Wilcox créa peu de temps après une carte de la ville, qu'il compléta avec les autorités du comté le 1er février 1887 : c'est la première fois que le nom d'Hollywood apparaîtra officiellement. Avec sa femme comme conseillère, il traça la rue principale, à laquelle il donnera le nom de Prospect Avenue (aujourd'hui Hollywood Boulevard), la bordant comme les autres avenues de toyons (des arbustes). Puis il commença à vendre par lots les terrains longeant l'avenue. Daeida leva des fonds pour la construction de deux églises, d'une école et d'une bibliothèque. Ils importèrent quelques houx anglais pour essayer de donner une raison au nom de la ville, mais les buissons ne s'acclimatèrent pas et ce projet fut abandonné.
En 1900, Hollywood avait un bureau de poste, son propre journal, un hôtel, deux marchés et avait une population d'environ 500 âmes. Los Angeles qui comptait 100 000 habitants à cette époque, était distante de 11 km de Hollywood. Les deux villes étaient alors séparées par des cultures d'agrumes. Une ligne de tramway unique fut mise en place pour joindre Prospect Avenue à Los Angeles. Mais le service étant inconstant, le voyage durait deux heures. La situation fut par la suite améliorée avec la reconversion d'un hangar en écurie.
C'est en 1902 qu'ouvrit le célèbre Hollywood Hotel, sur le côté ouest de Highland Avenue et en face de Prospect Avenue. Cette route, jusqu'alors sale et non pavée, fut rendue carrossable par la suite. L'année suivante, la ville devenait une municipalité. En 1904 une nouvelle ligne de tramway fut construite, ce qui diminua radicalement le temps de voyage jusqu'à Los Angeles. Son nom, The Hollywood Boulevard, allait être l'une des raisons du renommage de Prospect Avenue. L'autre raison était l'annexion de la ville à Los Angeles. En effet, en 1910, les conseillers votèrent son annexion à Los Angeles, surtout dans le but de profiter du système efficace d'approvisionnement en eau de la ville. Celle-ci venait en effet d'achever son aqueduc. Une autre raison de ce vote était l'accès au système d'égouts de Los Angeles. Ainsi, à travers cette association, Prospect Avenue devenait Hollywood Boulevard. Pour anecdote, cela entraina la modification de tous les numéros des rues du nouveau quartier (ex : 100 Prospect Avenue, sur Vermont Avenue, devenait 6400 Hollywood Boulevard, et 100 Cahuenga Boulevard, sur Hollywood Boulevard, devenait 1700 Cahuenga Boulevard).

Industrie du cinéma
Cinéma américain.
Au début de 1910, le réalisateur D.W. Griffith est envoyé par la Biograph Company sur la côte ouest des États-Unis avec sa troupe composée des acteurs Blanche Sweet, Lillian Gish, Mary Pickford ou encore Lionel Barrymore. Ils commencent à filmer sur un terrain libre à proximité de Georgia Street dans le centre de Los Angeles. Décidant de prospecter vers le nord, la troupe parvient finalement jusqu’au petit village de Hollywood où elle reçoit un accueil amical. Griffith y réalise In Old California, le premier film jamais tourné à Hollywood, un mélodrame mettant en scène des Mexicains occupant la Californie au début du xixe siècle. La troupe de Griffith reste plusieurs mois et réalise plusieurs courts métrages avant de retourner à New York. Entendant parler de ce nouvel Eldorado, plusieurs réalisateurs se rendent à l’Ouest en 1913 mais tous les films tournés de 1908 à 1913 sont des courts-métrages. Le premier long métrage, marquant la naissance de l’industrie du cinéma à Hollywood - The Squaw Man - est dirigé par Cecil B. DeMille en 1914. Durant la Première Guerre mondiale, Hollywood devient la capitale mondiale du cinéma, elle est surtout choisie pour la multitude de paysages qu'on y trouve (désert, plage, montagne...) contrairement à New York.
Il existe de nombreuses controverses en ce qui concerne le cinéma Hollywoodien. Plusieurs historiens et sociologues analysent le cinéma américain comme étant un cinéma national permis par la grosse industrie que sont Hollywood et Washington. Dans l’œuvre : Washington Hollywood : Comment l’Amérique fait son cinéma, les auteurs affirment que le cinéma hollywoodien a permis aux États-Unis de se forger une identité nationale représentée par le 7e art3. Les origines de Hollywood auraient pris naissance grâce à une cristallisation très précise entre la politique de l’est et le développement de l’ouest. Il représenterait une arme très importante pour promouvoir le pouvoir politique des États-Unis comme première puissance mondiale à travers le monde et c’est pourquoi Washington n’a jamais hésité à renforcer son pouvoir sur cette industrie. Hollywood produit des rêves et des images et cela contribue à forger une identité nationale au sein du pays. Washington reconnaît également la capacité de Hollywood à promouvoir son marketing sur la population et n’hésite pas à utiliser ses films pour la création d’une hégémonie dans la culture américaine. Celui-ci met en avant la fierté nationale et cherche à représenter le plus possible l’autorité grâce à des symboles très précis. « Le cinéma hollywoodien est là pour divertir, pour rassurer, mais aussi pour promouvoir l’american way of life4 ».
De plus, en ce qui concerne cette même controverse, il existe une ambigüité dans les messages du cinéma hollywoodien qui cherche constamment à créer des ennemis contre lesquels la nation doit s’unir pour survivre et c’est grâce à ces méthodes que le cinéma rejoint le citoyen dans son appartenance à une nation. C’est pourquoi les thèmes principaux de l’industrie hollywoodienne rappellent souvent des genres issus de la culture populaire américaine5. C’est en ce sens que l’on peut affirmer que le cinéma Hollywoodien classique promeut un cinéma de sécurité nationale. Les immenses productions que représente ce cinéma attirent un bon nombre de spectateurs et ceux-ci peuvent prendre position suite au visionnement de ces films. Plusieurs idées politiques sont très dominantes dans le cinéma américain et les positions officielles qui sont illustrées ont un poids énorme sur le public. On cherche à filmer la mise en danger de la nation et la capacité que le pouvoir militaire américain a pour réussir à rétablir la paix et à sauver la nation de l’ennemi. Donc, grâce à ces représentations, la nation développe une fierté nationale envers son pays et grâce à ce genre de message, le pouvoir politique peut se garantir une énorme confiance des citoyens américains en temps d’insécurité nationale4.
Aux États-Unis, le terme culture est assez restreint (peinture, littérature, philosophie) et les créations culturelles sont considérées comme des marchandises. En comparaison, en Europe, compte tenu du fort lien historique à la culture, les services culturels y recouvrent un vaste champ et sont entendus largement. Alors qu’un film constitue une création artistique en Europe et bénéficie d’un régime particulier, outre-Atlantique il ne constitue qu’un simple divertissement, quelle que soit sa portée artistique. Le droit international et le droit européen distinguent les services audiovisuels des œuvres cinématographiques traditionnellement considérées comme des biens. Cela semble arbitraire, car la véritable valeur de ces œuvres réside dans leur contenu littéraire ou artistique, non dans le média choisi pour leur support. De plus, la convergence technologique des divers secteurs tirant parti des différents modes de fournitures et médias, a soulevé d’autres questions relatives à la portée et au caractère commercialisable des biens et services culturels, y compris des films. Les États-Unis, dont l’industrie audiovisuelle est le premier secteur d’exportation, réclament une ouverture plus grande des services audiovisuels à la concurrence. Le développement de la régulation des subventions a un impact croissant pour les services cinématographiques, telles que des subventions pour la distribution ou l’exploitation. Il exige une réflexion sur la nature des films et les mesures d’aide au cinéma. L’UE redoute notamment de devoir abandonner son système d’avances sur recette pour la production de films, considéré à Hollywood comme un mécanisme de subvention. Bien qu’hostile avant les années 1980 aux aides nationales au secteur audiovisuel, la Commission, sous l’impulsion de la France, a admis sous condition ce mécanisme. Cette exception garantit, selon elle, le respect de la diversité culturelle face à l’hégémonie américaine6. Madrée, la maison de production californienne du groupe AOL Time Warner a toutefois réussi à créer une filiale 100 % française en vue d’avoir accès au compte de soutien français

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