lundi 2 avril 2012
LES AMERINDIENS
Le terme Amérindiens, ou Indiens d'Amérique, désigne les premiers occupants du continent américain (autrefois appelé « Indes occidentales »), et leurs descendants.
En loi, les termes sont clairs, depuis la Loi constitutionelle de 1982.
Dans la présente loi, « peuples autochtones du Canada » s'entend notamment des Indiens, des Inuit et des Métis du Canada.- Loi Constitutionnelle de 1982
En absence d'appellation qui fasse consensus, on utilise parfois les expressions de « premières nations » ou « premiers peuples » pour les Nord-Amérindiens.
Au Canada anglophone, on utilise les expressions Native Canadians (Canadiens d'origine), Native Peoples (peuple d'origine), First Nations (Premières nations) ou Aboriginal Peoples (peuples aborigènes). Au Québec, le terme le plus utilisé actuellement est « Autochtone ». Toutefois, ces termes sont souvent rejetés par les intéressés qui préfèrent être appelés en fonction des noms de leurs nations. Voir Autochtones du Québec.
Selon l'Office québécois de la langue française, l'expression première nation, tirée et séparée du nom de l'Assemblée des Premières Nations, ne doit pas être employée comme synonyme des termes peuple, communauté ou nation ni, au pluriel, comme synonyme des termes Autochtones, Indiens ou Amérindiens, Métis et Inuits.
Le recensement de 2006 a permis d'évaluer à 1 172 790 le nombre d'Amérindiens au Canada, en incluant les Métis (389 785) et les Inuits (50 485), soit une augmentation de 45 % par rapport au recensement de 19961.
Peuplement originel
Théories anciennes
L'arrivée de ces peuples en Amérique remonte à 12 000 ans environ mais des récentes découvertes archéologiques feraient remonter les premières migrations à 40 000 ans. Venant de Sibérie, ils auraient traversé le détroit de Béring, alors gelé, puis peuplé le continent américain.
D'autres théories parlent de peuples océaniens ayant traversé l'océan Pacifique, ou encore de peuples européens : cette dernière hypothèse est celle de l'archéologue Dennis Stanford.
Les Amérindiens eux-mêmes croient qu'ils ont toujours habité là. Quoi qu'il en soit, la diversité des milieux naturels du continent a engendré des cultures très différentes.
Découvertes les plus récentes
Flèches préhistoriques amérindiennes, conservées à Washington, D.C.
On notera cependant des découvertes qui remettent en cause le schéma général de la colonisation des Amériques par les Amérindiens. Certains spécialistes pensent que le peuplement du continent américain n'a pas une seule origine. Un squelette entier de type europoïde, l'« homme de Kennewick », datant de plus de 9 000 ans a été découvert dans l'État de Washington en juillet 1996, sur les bords de la Columbia.
L'autre question problématique est celle de la date du peuplement. Là encore le travail des archéologues semble repousser l'origine du peuplement à des époques plus anciennes qu'on ne l'a longtemps cru.
Langues
Langues amérindiennes.
Au Canada les ethnolinguistes estiment le nombre de langues amérindiennes, mortes et toujours existantes confondues, à 1 321. Bien que certaines comportent des différences majeures par rapport à d'autres les spécialistes ont pu cependant les regrouper en « familles » n'ayant parfois connu aucun contact.
Les langues européennes ont nommé, en utilisant leurs propres vocabulaires, des éléments de la culture amérindienne, ce qui introduit des confusions.
Familles de langues amérindiennes et isolats en Amérique du Nord
Vie quotidienne
Vivant en symbiose avec leur milieu naturel, les Amérindiens dépendent en effet des conditions climatiques et des ressources, même s'ils ont su s'adapter aux contraintes. Chaque grand ensemble a ainsi développé une activité de prédilection, avec son savoir-faire propre. Cela va de la pêche en rivières et lacs et même en mer avec dans l'Ouest (Province de la Colombie-Britannique), la capture de cétacés, de phoques, et de morue. Le travail du bois de thuya (totems, masques), la vannerie et le tissage étaient aussi très développés. Comme dans le Grand Bassin qui se caractérise aussi par la chasse et l'organisation de véritables villages, voire villes, de huttes.
Reconstitutions d'un camp amérindien, d'après les données archéologiques de la Savannah River (Géorgie et Caroline du Sud).
Organisations radicalement différentes du modèle de vie nomade et en harmonie avec la nature développées par les peuplades cités plus haut. Certains sont nomades et vivent donc bien plus de la chasse que de l'agriculture.
On regroupe le plus souvent les cultures amérindiennes en grands ensembles géographiques : nord-est, nord-ouest (région sub-arctique, nord-ouest), Grandes Plaines, Sud-Est, Sud-Ouest, forêts de l'Est. Les conditions de vie étaient donc très différentes selon le milieu de vie des Amérindiens. La diversité des peuples amérindiens s'exprime également dans le domaine des croyances. On peut néanmoins dégager quelques points communs aux nombreuses tribus amérindiennes :
Un Dieu créateur et unique appelé « Le Grand Esprit » auquel les Amérindiens donnent le nom de Wacondah.
Des dieux secondaires ou « Esprits Auxiliaires » (par exemple : les esprits du vent, du feu, du tonnerre, ou wakantanka le dieu de la chasse).
Les Indiens d'Amérique étaient animistes. Offrandes à la terre-mère.
Le chamanisme : lecture des signes au moyen de drogues ou d'artifices.
Le symbolisme : chaque animal et élément sacré doit être représenté sous forme de totem ou de signes (cercle, croix, triangle).
Les Amérindiens partageaient également des rites communs :
Rites de purification avant les prières et les cérémonies : utilisation du tabac et de la sauge.
Prières et transes en cercles
Les Pow wow
La Danse des Esprits (The Ghost Dance) : les participants répètent des couplets au son des tambours. Les incantations peuvent mener à la transe.
La Danse du Soleil (The Sun Dance) dans les Grandes Plaines pour vénérer le soleil, pendant la période du solstice d'été. Elle était accompagnée de mutilations corporelles volontaires destinées à montrer son courage et à entrer en transe.
Les rivalités tribales[modifier]
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Hiérarchie sociale[modifier]
Elle dépend du peuple concerné : elle est très structurée dans le Nord-Ouest mais quasi inexistante chez certains pour lesquels la famille est la base de la société. Voir les articles Sachem, chaman.
La période coloniale
Les premiers contacts
Les premiers contacts avec les européens eurent lieu dans le profond Moyen Âge avec les Vikings. Ceux-ci arrivèrent au Groenland puis continuèrent leur route vers les Amériques menés par le Viking Leif Erikson, fils d'Erik le Rouge. Ils furent ensuite probablement absorbés par la population indigène. Ils seraient l'origine du mythe amérindien de l'arrivée de dieux aux mœurs étranges.
Guerres indiennes.
La cause principale de ces conflits est la volonté expansionniste des treize premières colonies américaines qui se traduisit aussi par la conquête de l'Ouest avec des colons avides d'or, ceci renforça l'animosité entre les deux peuples, multipliant donc le nombre de débordements. Ces conflits feront l'objet de représailles de la part des deux camps, tels des massacres et des pillages.
Indiens des États-Unis déplacés ou réfugiés
Au xixe siècle, les Amérindiens d'Amérique du Nord ont été parqués dans des réserves et leurs principaux gibiers, les troupeaux de bisons, exterminés pour leur fourrure sous les incitations du gouvernement fédéral. Ainsi même si la qualification de génocide du traitement de ces populations est discutée, dans la mesure où il n'y avait pas de volonté gouvernementale arrêtée d'exterminer les Amérindiens, ces derniers ont été affamés (prime au massacre de bisons), spoliés de leurs terres par la violence et la fourberie (non respect des accords signés) et privés de leur liberté de culte ainsi que du droit de parler leurs langues. Cette politique est fréquemment nommé ethnocide, terme désignant l'extermination d'une culture par l'installation de sédentaires, souvent cartésiens, dans une civilisation nomade et animiste.
En 1830, l'Indian Removal Act inaugure la politique de déplacement des populations amérindiennes vers l'Ouest qui pousse certains à se réfugier vers le nord au Canada: Jusqu'en 1850, 100 000 Amérindiens sont déportés. L'épisode le plus célèbre reste celui, tragique, de "la Piste des Larmes" qui vit entre 1838 et 1839 la déportation brutale vers l'ouest du Mississipi de 17 000 Cherokees, dont 4 000 à 8 000 moururent en chemin de froid, de faim, et d'épuisement... Article détaillé: Piste des LarmesDont parle le livre Petit Arbre.
La renaissance amérindienne au 20e siècle
1952 : la citoyenneté Canadienne est accordée aux Amérindiens ;
1968 : naissance du mouvement amérindien (American Indian Movement) à Minneapolis.
L'héritage amérindien dans la culture du Canada
Dans les années 1960, sous l'influence du Red Power, on a redécouvert l'héritage et la civilisation des Amérindiens.
Reconstituer l'histoire des peuples amérindiens est relativement difficile pour les périodes les plus reculées. Sans écriture, les Amérindiens ont peu transformé leur milieu et laissé peu de traces anciennes. Néanmoins, la culture amérindienne a influencé les toponymes : plusieurs états fédérés portent un nom d'origine amérindienne (Manitoba, Saskatchewan, Ontario, Québec, etc.). De nombreux fleuves (Arthabaska) et éléments de géographie physique ont été puisés dans la langue des Amérindiens.
Les Amérindiens ont également appris aux Blancs la culture de plantes qui connurent ensuite un grand succès : tomate, pomme de terre, maïs et tabac. Enfin certains mots anglais rappellent leurs origines amérindiennes (anorak, moccassin, canoe, toboggan, etc.),
Depuis quelques années, les États-Unis réhabilitent l'héritage amérindien : à New York, le National Museum of the American Indian (Musée national des Indiens d'Amérique) abrite environ un million d'objets des origines à aujourd'hui. Une autre partie des collections se trouve à Washington dans un bâtiment dessiné par Douglas J. Cardinal et ouvert le 21 septembre 2004. Il s'agit d'une institution qui avait été créée à la suite d'une loi votée par le Congrès américain en 1989.
Les Amérindiens eux-mêmes font revivre leurs traditions ancestrales (artisanat, Pow wow). Une partie connaît les problèmes de pauvreté et d'alcoolisme. Les Arapahos se sont lancés dans les jeux de hasard et l'industrie des casinos.
Les excuses du gouvernement en 2008
Le 11 juin 2008, le premier ministre Stephen Harper présente les excuses des autorités canadiennes aux 150 000 enfants autochtones qui subirent une tentative d'assimilation dans des pensionnats chrétiens financés par le gouvernement3. Harper déclara : « Le gouvernement du Canada est sincèrement désolé, et demande pardon aux populations autochtones de ce pays, pour avoir si profondément failli à leur égard. Nous sommes désolés4. »
Ces excuses rappellent celles présentées quatre mois plus tôt par le premier ministre australien Kevin Rudd aux Générations volées aborigènes.
Listes des tribus établies au Canada
Avant 1700
Les peuples les plus connus sont :
Cri (Cree)
Ojibwe
Mi'kmaq
Algonquins (forêts de l'Est)
Hurons (forêts de l'Est)
Iroquois (forêts de l'Est)
Déplacés vers les États-Unis[modifier]
Cherokees (Sud-Est)
Cheyennes (Grandes Plaines)
Comanches (Grandes Plaines)
Sioux (Grandes Plaines)
Omahas (Grandes Plaines)
Delaware (Lenapes) (Nord-Est)
Mojaves (Californie)
Apaches (Sud-Ouest)
Navajos (Sud-Ouest)
Pueblos (Sud-Ouest)
Listes des Premières Nations du Canada
Carte des provinces et territoires du Canada
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