vendredi 11 septembre 2015

LA VILLE DE QUEBEC




Un jour à Québec ...




Québec (API : /kebɛk/) est la capitale nationale du Québec, une des provinces de l’est du Canada. Le Parlement du Québec y siège avec la plupart des institutions du gouvernement du Québec. L’arrondissement historique du Vieux-Québec figure depuis 1985 sur la liste du patrimoine mondial établie par l’UNESCO2. Elle est également la seule ville fortifiée en Amérique du Nord.
Québec est le chef-lieu de l'agglomération de Québec, de la communauté métropolitaine de Québec et de la région administrative de la Capitale-Nationale. Québec comptait près de 516 622 habitants en 2011 et plus de 765 000 habitants dans l'agglomération, ce qui en fait la 7e ville la plus peuplée du Canada.

Berceau de l'Amérique française, Québec est la principale agglomération urbaine de l’est du Québec. Située au milieu de la zone habitée du Québec, sur les rives du fleuve Saint-Laurent, elle est fondée en 1608. Ayant été la capitale de la Nouvelle-France, du Bas-Canada et, pendant une courte période, la capitale du Canada, la ville est surnommée « la Vieille Capitale4 ».
Depuis 2001, Québec est l’une des villes canadiennes les plus prospères économiquement derrière Calgary, Edmonton et Saskatoon5. Elle possède le plus bas taux de chômage au pays6. Les secteurs en croissance sont les biotechnologies, la manufacture, le tourisme, les sciences de la vie, la santé et la nutrition, les assurances et les technologies appliquées7. Québec est aussi un centre portuaire important : son port est le troisième en importance au pays[Lequel ?] en termes de tonnages[réf. nécessaire]. De plus, il reçoit près de 70 000 croisiéristes et 30 000 membres d’équipages par année8.
Québec est connue pour son histoire visible, ses nombreux musées et ses institutions culturelles. Québec est surnommé « ville de théâtre ». D’ailleurs, son quartier historique, le Vieux-Québec, dont les fortifications qui l’entourent subsistent toujours, font de Québec la seule ville fortifiée d’Amérique au nord du Mexique9.
Les expressions « à Québec » et « de Québec » sont utilisées pour parler de la ville, et « au Québec » et « du Québec » pour parler de la province ou de la nation québécoise en général.
En 2008, Québec célébrait son 400e anniversaire en grandes pompes, soulignant ainsi sa position de berceau de la civilisation française en Amérique. Des célébrations ont eu lieu un peu partout dans l’hémisphère nord. En 2010, la population de Québec était de 511 789 habitants3, répartis dans six arrondissements : La Cité-Limoilou, Les Rivières, Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge, Charlesbourg, Beauport et La Haute-Saint-Charles. Sa région métropolitaine comprend plus de 750 000 habitants.

Histoire
Le resserrement du fleuve entre les villes de Québec et de Lévis, sur la rive opposée, aurait donné le nom à la ville, Kebec étant un mot algonquin signifiant « là où le fleuve se rétrécit ». Une autre théorie, bien que moins répandue que la précédente, est aussi avancée pour expliquer l’origine du nom de la ville. Ainsi, Samuel de Champlain aurait pu prendre l’invitation des Amérindiens à descendre (Kepec) pour la désignation de leur région. Une telle confusion ne serait pas unique puisque le nom du pays, Canada, serait issu de ce même genre d’incompréhension linguistique. Une autre hypothèse est que la ville porte simplement le nom des autochtones habitant près de cette région, les « kebik », aujourd'hui connus sous l'appellation « Montagnais ».

Deux autres noms ont été considérés, au cours des années, pour nommer la ville. Champlain lui-même envisagea, quelques années après la fondation, le nom de Ludovica, pour nommer la nouvelle cité en l’honneur du roi Louis XIII, souverain français à cette époque. Aussi, lors de la création de la confédération canadienne en 1867, le nom amérindien revient, sous la forme de Stadacona, afin d’éviter toute ambiguïté avec le nom de la nouvelle province11.
Premières orthographes : Quebecq (Levasseur, 1601); Kébec (Lescarbot, 1609), Quebec (Champlain, 1613). Similairement, le gentilé a, historiquement, pris diverses formes : Kébécois (1935), Québeccois (1835), Quebecois (1754), Québécois (1775), Québecquois (1825), Québécuois (1910), Quebequois (1754), Québéquois, et même Stadaconien, qui renvoie au nom amérindien de Québec, Stadaconé12.

Préhistoire
Le site de la ville de Québec, il y a 14 000 ans, était littéralement sous une calotte glaciaire. 2 000 ans plus tard, ce même site se retrouva submergé par l’eau, à la suite de la fonte des glaciers, qui formera la mer de Champlain, devenue avec le temps un simple fleuve. Seule la colline de Québec était visible à ce moment-là. Ainsi, 6 000 ans plus tard, l’emplacement de Québec se montre fièrement.

Avant la fondation
Le 18 mars 1534, Jacques Cartier quitte le port de St-Malo en France pour explorer, au compte du roi de France François Ier, l'intérieur navigable des terres de l'Amérique septentrionale. Celui-ci connaît déjà les côtes maritimes de l'est des continents américains jusqu'au Brésil. Il choisit de baliser les régions qui se trouvent sur le même parallèle et la plus directe avec la France. Le but est d'y trouver la route permettant de pouvoir passer aux Indes, en Chine et au Japon. S'il peut y arriver, Cartier serait en position d'établir un contrôle territorial et commercial sur ce nouveau passage maritime en direction des richesses de l'Orient. Le tout à l'avantage du royaume de France et des vues pécuniaires que ce dernier pourrait en obtenir.
À l'intérieur du golfe, le navigateur et l'équipage visitent différents lieux et se rendent à l'actuelle baie de Gaspé d'où ils auront un rendez-vous inattendu avec un important groupe d'Amérindiens. Cartier fait la rencontre d'un chef du nom de Donnacona. Après avoir établi une relation "commerciale" avec ce premier groupe d'autochtones, Cartier amène les deux fils du chef Donnacona (Domagaya et Tainoagny) avec lui. Ceux-ci semblent connaître l'intérieur des terres de la vallée du St-Laurent. Comme la saison estivale passe rapidement, Cartier prend la décision de retourner en France. Il espère ainsi présenter ses découvertes (divers objets et "indigènes") à la cour du roi avec les honneurs et attirer l'attention du roi sur ses "nouveaux sujets". Domagaya et Taignoagny deviendront, à leur façon, explorateurs en accompagnant le Malouin jusqu’à la cour du roi de France.
François Ier autorise à nouveau Cartier à entreprendre une seconde expédition. Jacques Cartier y apprend qu'il y a un endroit où commence une grande rivière, le "chemin du Canada" grâce aux confidences de ses "invités" amérindiens. Il décide donc de remonter le fleuve en 1535. C'est en parcourant le long des rives du fleuve St-Laurent (nom donné au fleuve par Jacques Cartier le jour du (10 août 1535) de la fête religieuse de saint Laurent), que le navigateur entreprend de baliser à nouveau les rivières qui s'y trouvent. Le but, rappelons-le, est d'éventuellement trouver la bonne voie d'accès à la route de la soie. Il y marque de balises de nombreuses rivières; la rivière Saguenay et la rivière Ste-Croix (aujourd'hui connue sous le nom de la rivière St-Charles) entre autres. L'actuelle région de Québec vient d'être visitée par celui qui sera désigné comme le principal découvreur de la vallée du St-Laurent et l'un des co-fondateurs du Canada avec Johannes Caboto (pour les Anglais sur les côtes de Terre-Neuve-et-Labrador (1497)). Il ne faut pas oublier qu'à cette époque, d'autres navires des différents royaumes d'Europe, se promènent dans les eaux du fleuve et des côtes du Labrador, avant même le début des véritables intérêts de colonisation en Nouvelle-France, les marins français, espagnols, basques, portugais et anglais viennent chaque année pêcher la morue sur les bancs de Terre-Neuve. De plus en plus de navires font escale dans le golfe Saint-Laurent. Les Amérindiens se font la guerre en vue d’un meilleur positionnement pour le commerce avec les Européens.
Jacques Cartier est le premier Français à avoir officiellement découvert la région de Québec (en 1535) pour le compte du roi de France. Lui et ses hommes localisent le village nommé Stadaconé, une agglomération iroquoise à cette époque (Champlain y découvre en 1603 une population montagnaise). Ils furent accueillis par Donnacona à nouveau, le chef amérindien du village. Des relations s'établissent en vue de faire le commerce. Cependant, les craintes sont réciproques entre les Français et les habitants du village de Stadaconé. (Stadaconé est un village qui existait avant l'établissement de Québec) Plus tard, l'usage sera de présenter ces premiers habitants comme autochtones en opposition aux nouveaux occupants du continent européen.
Les hommes de Cartier construisent un fort sur la rive droite de la rivière Sainte-Croix, (l'actuelle rivière Saint-Charles, près du boulevard Hamel et de l'autoroute Laurentienne) en attendant de passer l'hiver. Cette fortification est suffisamment éloignée du village iroquois et gardée de jour comme de nuit.
Les relations demeurent tendues avec les Amérindiens. Puis, les Français affrontent les rigueurs de l’hiver. En effet, 110 des 145 hommes de Cartier contractent le scorbut. Grâce à l'aide in extremis des Amérindiens de Stadaconé qui connaissent un remède pour les secourir, une infusion faite d’annedda (cèdre blanc), beaucoup s'en sauveront, incluant Cartier lors de son voyage suivant. 25 hommes mourront tout de même du scorbut cette année-là. Une fois le printemps revenu, Cartier retourne en France.
Par stratégie, Agona, un Amérindien, aspire aux pouvoirs face à Donnacona. Cartier décide de retourner en France avec ce dernier et ses enfants afin de les protéger, le 3 mai 1536. Il lui promet de revenir d’ici un an. Il abandonne l'un de ses bateaux, la Petite-Hermine, faute d’hommes. Il quitte avec une dizaine d’Iroquois dont 4 enfants qui lui avait été donnés à l’automne précèdent. Il arrive à Saint-Malo, en France, le 16 juillet 1536. La presque totalité des Amérindiens vont mourir en France en raison des maladies contre lesquelles ils ne sont pas protégés par les anticorps. Seule, une jeune fille s'en sauve.
Cinq ans plus tard, le 23 août 1541, Jacques Cartier est de retour dans la future région de Québec pour s’y installer à nouveau. En effet, il y construit un nouveau bâtiment à l’embouchure de la rivière Cap-Rouge, qu’il nomme Charlesbourg-Royal en l’honneur du fils de François Ier. C’est un lieu idéal pour les navires, l’artillerie et la construction d’habitations. L’ancien site de la rivière Sainte-Croix n’est plus du tout sûr. Le chef de Stadaconé est maintenant Achelacy.
Quelque temps plus tard, Jacques Cartier et ses hommes découvrirent de petites pierres blanches qu’ils croient être des diamants sur l’actuel site Cap-aux-Diamants. En réalité, ce n’est que du quartz. Durant l’hiver 1541-1542, une nouvelle vague de scorbut frappe son équipe. En plus, les Iroquois assassinent des membres de l’équipe de Cartier. Il en résulte la mort de 35 personnes. Après avoir fait le plein de nouvelles marchandises (or et "diamants"), Cartier décide de retourner en France. À son arrivée en Europe, Jacques Cartier fait rapidement évaluer ses découvertes. La déception sera très grande et l'aventure mène à l'échec pour d'éventuels projets d'exploration dans le Nouveau-monde14.
Pendant ce temps, toujours en 1542, Roberval s'installe à l'endroit occupé par le second site de Cartier et le renomme France-Roy. Jean-François de La Rocque, sieur de Roberval y fait construire un édifice au bas et un autre sur la montagne. Il connaît également la difficile situation d'un hiver vigoureux. Les morts sont nombreux. L'idée de peupler les lieux par les Français s'estompe de ces nombreuses pertes de vies et des faux espoirs de richesse. Il faut attendre l'arrivée de Samuel de Champlain plus de 60 ans plus tard pour connaître à nouveau la volonté d'une colonisation française en Amérique du Nord et de fonder Québec en 1608.

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