jeudi 19 avril 2012
~ ÉQUATEUR - LA CÔTE ET LES PLAINES OCCIDENTALES ~
~ ÉQUATEUR - LA CÔTE ET LES PLAINES OCCIDENTALES ~
Vendredi 2 octobre 2009 : nous quittons donc la sierra pour plonger vers la côte, passant ainsi en quelques heures de 4.500 m au niveau de la mer. Nous traversons d'imposantes bananeraies (l'Équateur est le premier exportateur mondial de bananes) avant d'arriver à Guayaquil. Les Chiquita, Bonita, et Dole sont omniprésentes dans la région.
C'est à quelques kilomètres de cette ville qu'a lieu le concours de Paso Péruano où nous attendent Juan et Camille. Nous y retrouvons le "gratin" de l'Équateur, des propriétaires de Paso Péruano qui viennent ainsi des quatre coins du pays pour participer au concours, mais aussi pour se retrouver entre eux. Tous habillés de blanc, ces "chics" équatoriens nous font penser aux joueurs de polo des anciennes colonies de L'Inde.
Le cheval péruvien actuel descend des chevaux introduits au Pérou par les Espagnols au cours du XVIème siècle. C'est un cheval espagnol de pure race qui a été élevé sélectivement pour l'amble (allure) après avoir atteint les rivages du Pérou. La caractéristique héritée et complètement naturelle de la race est une allure latérale à quatre temps appelée llano de paso. Elle consiste en une allure permanente, harmonieuse et rythmée dans laquelle l'animal a un posé par bipède lateral, mouvement alternatif doux et agréable. Le centre de gravité du cheval reste presque immobile, ce qui offre une équitation confortable, sans secousse. Grâce à cette allure latérale à quatre battues, unique et innée, le cheval Paso Péruano est indubitablement une des races avec l'Islandais (au tölt) les plus confortables.
Un principe important pour les éleveurs est que ces chevaux péruviens naissent avec cette allure, ils ne les dressent pas. L'entraînement contribue seulement à souligner l'aptitude inhérente à l'animal, nullement à la changer artificiellement. Les Paso Péruanos présentent toutes les robes de bases unies. Leur taille moyenne varie de 1,42m à 1,54m, et leur poids peut aller de 400 à 500 kilos environ, comme les chevaux de race arabe.
Nous avons donc le plaisir de retrouver Ali Baba, qui fait une superbe présentation, mais qui ne termine que troisième, les juges ayant favorisé le Paso … d'un neveu de l'un de ces juges, dommage, Ali Baba aurait logiquement dû finir deuxième.
Camille et Juan sont quelque peu écœurés, mais ont l'habitude. La soirée se termine par un apéro que nous leur offrons au "cul" du 4x4, au bord de la pelouse du concours. Un barbecue viendra satisfaire notre appétit avant de se quitter, car nous restons bivouaquer sur place, au milieu des lads et des chevaux.
Le lendemain, nous avons rendez-vous avec Camille qui tient à nous faire visiter Guayaquil, ou tout au moins le "Malecon 2000", fierté des habitants de cette ville. Nous parcourons ainsi avec elle, et son fils Martin dans sa poussette, les 3 kilomètres de cette "promenade" le long du fleuve Guayas.
Bien que Quito soit la capitale de l'Équateur, Guayaquil est la ville la plus peuplée du pays avec plus de trois millions d'habitants. Mais en dehors du Malecon, la ville n'offre pas un grand intérêt et, de plus, semble peu sûre. Après d'émouvants adieux avec Camille, nous prenons la direction de la côte, afin de découvrir la "Ruta del Sol".
Notre premier bivouac au bord du Pacifique sera sous la protection de Don Bosco, comme cela avait déjà été le cas lors de précédents voyages en Afrique de l'ouest.
A l'occasion d'un pique-nique à Salinas, "la" station balnéaire des habitants de Guayaquil, la surprise vient ce cet océan dont la température est plus froide que celle de la Manche, alors que nous sommes pratiquement à l'équateur. Le courant de Humboldt apporte une grande fraîcheur, rendant l'océan Pacifique aussi froid à cette latitude.
Le courant de Humboldt est un courant marin de surface, parcourant l'océan Pacifique. Prenant naissance près de l'Antarctique, il est froid, environ 7 à 8 degrés inférieur à la température moyenne de la mer à la même latitude. Il longe les côtes du Chili, du Pérou et du sud de l'Équateur. Riches en plancton, ses eaux sont très poissonneuses. Il a été nommé en mémoire du naturaliste Alexandre de Humboldt.
Durant le phénomène d'El Niño, il disparaît et laisse sa place à un courant chaud diminuant le plancton et augmentant alors les précipitations de la façade pacifique de l'Amérique du Sud.
A Puerto Lopez, joli village de pêcheurs touristique, nous sommes gentiment accueillis par Maria, une charmante brésilienne qui tient une jolie hosteria. Maria nous autorise à bivouaquer dans le jardin tropical de son hosteria. Hosteria ITAPOA – Puerto Lopez – itapoa_25@hotmail.com – Tel : (593) 0 931 458 94 - Le prix est de 10 US $ par personne, petit déjeuner inclus.
Nous remontons la Ruta del Sol jusqu'à Manta, ce qui nous donne l'occasion de déguster de délicieux poissons et fruits de mer que nous achetons directement aux pêcheurs au fil des ports de pêche que nous visitons.
Soles, crevettes, espadon, … sont au menu de nos pique-niques et bivouacs, un régal.
A Manta, nous quittons la côte pour rejoindre la sierra et Quito. Notre première halte, près de Manta, sera à Montecristi, ville réputée pour la fabrication des chapeaux du même nom, mondialement connus. Ces chapeaux sont fabriqués par des maîtres tisserands de la région de Montecristi.
Des pailles très fines sont utilisées pour obtenir un tissage net et serré. Le résultat est probablement le meilleur chapeau de paille au monde. Le tissage particulièrement fin (environ 3 mois de tissage à la main) de ce panama est de toute beauté. Sa forme coloniale avec son pli marqué sur la crête le destine à être plié et roulé.
Vendu avec sa boîte en balsa, ce chapeau d'une légèreté incomparable (60 grammes environ) est particulièrement apprécié des connaisseurs. Son coloris naturel a été légèrement blanchi à la fumée de souffre selon la tradition. Il est fabriqué à partir des feuilles du palmier toquilla qui pousse dans les zones côtières des plaines équatoriales d'Équateur. Les feuilles sont laminées en longues fibres (pailles) puis séchées au soleil avant d’être tissées, taillées et moulées à la main, pour obtenir un des meilleurs chapeau du monde. Le Montecristi est le plus réputé des "Panamas", tous fabriqués en Équateur. Le véritable chapeau Panama est effectivement conçu exclusivement en Équateur. Il emprunte son nom à sa commercialisation durant la construction du fameux canal, au début du siècle dernier. Il s’est vu porté par des chefs d’état, des stars hollywoodiennes et des chanteurs célèbres. Borsalino est, en Europe, la marque la plus prestigieuse de Panamas.
Nous retrouvons ensuite la végétation tropicale et les grandes bananeraies avant de grimper dans la Sierra, jusqu'à plus de 3.000 m d'altitude, mais au milieu d'un brouillard épais et parait-il quasi permanent.
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