jeudi 10 septembre 2015

L' EMBARGO DES ETATS-UNIS

L'embargo des États-Unis contre Cuba (décrit à Cuba par le terme espagnol el bloqueo qui signifie « le blocus ») est un embargo économique, commercial et financier à l'égard de Cuba par les États-Unis mis en place le 23 février 1962 à la suite de nationalisations expropriant des compagnies américaines. En 2014, l'embargo est officiellement toujours en place, ce qui en fait le plus long embargo commercial de l'époque contemporaine. Cependant, l'embargo ne concerne ni les produits alimentaires, ni les médicaments depuis le début des années 2000. Dans les faits, les États-Unis sont les premiers fournisseurs de produits alimentaires de Cuba et assurent entre 35 et 45 % des importations de nourriture de l'île.


L'embargo demeure un sujet particulièrement controversé : la controverse est notamment alimentée par l'emploi, à la place d'« embargo », du mot « blocus » par les partisans de Cuba. Ce dernier terme est parfois repris par l'Assemblée générale des Nations unies qui a condamné en 2009 pour la 18e fois le « blocus » dans le communiqué version française et l'« embargo » dans la version anglaise, par 187 voix contre 36.

L'Union européenne est opposée à l'embargo car il affecte ses propres relations commerciales, elle soutient en revanche « un processus de transition progressif et pluraliste et qui permette d'améliorer le niveau de vie des Cubains »7.

Avant l'embargo

Les États-Unis et Cuba ont des liens géographiques, économiques et historiques étroits. Cuba fut une colonie espagnole pendant 400 ans, et les nombreuses luttes pour l'indépendance de cette période culminèrent avec la guerre de Dix Ans (1868-1878) et la guerre d'indépendance cubaine (1895-1898). Durant ces derniers évènements, une explosion aux origines controversées détruit l'USS Maine, un navire de guerre de l'US Navy qui était alors ancré dans la baie de La Havane, causant également la mort de plusieurs hommes d'équipage. Ce drame entraine les États-Unis dans une guerre contre l'Espagne (accusé d'être derrière un éventuel sabotage), durant laquelle un corps expéditionnaire américain de 17 000 hommes débarqua sr l'île le 20 juin 1898, appuyé en mer par la Marine. La guerre hispano-américaine se termine par la défaite des espagnols qui sont contraint de reconnaitre l'indépendance de Cuba par le traité de Paris.

Les américains occupe l'île de Cuba durant cinq années qui suivent. Bien qu'ils évacuent en 1902, l'amendement Platt leur permet néanmoins de se porter garants de la constitution cubaine, avec le droit d’intervenir dans les affaires du pays en cas d'effondrement constitutionnel. Afin de remplir cette mission, ils conservent donc des bases navales : Guantánamo et Bahía Honda. Les États-Unis gardèrent des rapports privilégiés avec l'île en investissant dans la production de sucre et de tabac, dans le tourisme ainsi qu'en concédant diverses préférences aux importations cubaines.

Cuba considère la période qui va de 1899 à 1902 comme une occupation militaire, et celle de 1902 à 1958 comme une période néo-coloniale.

Le gouvernement des États-Unis a initialement soutenu la révolution cubaine, pensant qu'elle n'était pas forcément d'orientation marxiste. Washington reconnait alors le nouveau gouvernement de Manuel Urrutia le 7 janvier 1959, après la fuite de Batista le 1er janvier. Cependant, les relations entre les deux États se sont très vite détériorées. Fidel Castro, qui ne cachait pas son antipathie contre les États-Unis, est désigné Premier ministre en février 1959 et opère un rapprochement avec l'Union soviétique.

Le 6 février 1959, un rapport de la Banque nationale de Cuba consigne le dépôt dans des banques nord-américaines de 424 millions de dollars retirés de la Banque centrale cubaine par l'entourage de Batista juste avant sa fuite. Pas un seul centime n’a été restitué par les banques américaines.

Le 12 février 1959, le Conseil National de Sécurité des États-Unis refuse un crédit sollicité par la Banque Nationale de Cuba pour soutenir la monnaie cubaine.

Le nouveau gouvernement procéda à une nationalisation le 17 mai 1959 : la loi de Réforme Agraire est décrétée. Elle nationalise toute propriété de plus de 420 hectares pour les redistribuer aux paysans, aux locataires et aux sans-terre. De nombreuses propriétés appartenant à des citoyens ou des sociétés nord-américaines furent ainsi nationalisés sans compensation.

Le 24 juin 1959, le département d’État convoque une réunion pour informer qu’il « appartenait au gouvernement des États-Unis d’assumer immédiatement une position très ferme à l’encontre de la Loi de Réforme agraire et de sa mise en œuvre » et que « la meilleure manière d’atteindre le résultat nécessaire était la pression économique ». Pour la première fois est envisagée la suppression de la quote-part de sucre (voir plus bas).

Le 4 février 1960, l'Union soviétique signe un accord commercial avec Cuba.

Le 6 avril 1960, Lester D. Mallory, sous-secrétaire d’État adjoint aux Affaires interaméricaines affirma que « la majorité des Cubains soutenait Castro » et qu’il « n’existait pas une opposition politique effective », en ajoutant que « le seul moyen prévisible de réduire le soutien interne passait par le désenchantement et le découragement basés sur l’insatisfaction et les difficultés économiques (…) Tout moyen pour affaiblir la vie économique de Cuba doit être utilisé rapidement (…) : refuser de faire crédit et d’approvisionner Cuba pour diminuer les salaires réels et monétaires dans le but de provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement. »

En avril 1960, les multinationales Esso, Texaco et Shell, à la demande du gouvernement américain, décident de limiter les exportations de combustibles vers Cuba. En mai 1960, trois raffineries (Texaco, Shell et Esso) refusent de traiter le pétrole importé d'Union soviétique. Fidel Castro les fera saisir.

Le 6 juillet 1960, les États-Unis refusent d'acheter le reliquat du quota sucrier cubain (700 000 tonnes d'une denrée traditionnellement vendue sur ce marché et vitale pour l'économie cubaine). L'URSS se porte acquéreur. Après l'échec de négociations menées avec la médiation du président argentin Arturo Frondizi (UCR), Cuba nationalise 36 centrales sucrières, les raffineries et la compagnie des téléphones.

Le 24 septembre 1960, le gouvernement des États-Unis annonce la suspension des opérations de l'usine de nickel Nicaro, détenue par le gouvernement de ce pays.

Le 19 octobre 1960 sont promulguées des mesures générales interdisant les exportations américaines vers Cuba. Exceptions faites de la nourriture, des médicaments et des équipements médicaux qui ne sont pas couverts par des subventions.

Le 16 décembre 1960 : Eisenhower supprime totalement la quote-part de sucre cubain pour les trois premiers mois de 1961.

Le 3 janvier 1961, les États-Unis rompent leurs relations diplomatiques avec Cuba.

Le 31 mars 1961, le nouveau président Kennedy supprime totalement la quote-part de sucre cubain sur le marché nord-américain pour l’année 1961 (3 millions de tonnes).

Avril 1961 est marqué par un raid aérien contre les aéroports de la Havane et Santiago suivi du débarquement de 1 500 mercenaires à la baie des Cochons. L'opération échoue en 72 heures.

Embargo
Le 25 janvier 1962, l'Organisation des États américains (OEA), par 14 voix contre 6 (Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Équateur, Mexique), exclut Cuba. Toutes les relations commerciales, diplomatiques et aériennes entre l'île et les autres pays du continent sont rompues (sauf avec le Mexique et le Canada). L'embargo est partagé par les alliés occidentaux des États-Unis, sauf entre autres par le Canada, la France et l'Espagne. Cuba est presque totalement isolé. L'Union soviétique augmenta alors son aide financière à Cuba.

En réponse au rapprochement de Cuba à l'Union soviétique pendant la guerre froide et après la crise des missiles et la vague de nationalisations, le président John F. Kennedy a étendu les sanctions en élargissant le champ des restrictions commerciales. Le 3 février 1962, par l’ordre exécutif présidentiel 3447, est mis en œuvre formellement l’« embargo » total du commerce entre les États-Unis et Cuba. Kennedy a imposé des restrictions aux voyages vers l'île. Le 24 mars 1962, le département du Trésor nord-américain annonce l’interdiction de l’entrée sur le territoire nord-américain de tout produit élaboré, totalement ou partiellement, avec des produits d’origine cubaine, même dans un pays tiers. En juillet 1963 entre en vigueur le règlement pour le contrôle des actifs cubains qui interdit toutes les transactions avec Cuba et ordonne le gel des avoirs de l’État cubain aux États-Unis. En mai 1964, le département du Commerce établit l’interdiction totale des embarcations d’aliments à destination de Cuba, bien que dans la pratique celles-ci ne s’effectuaient déjà plus.

Sous la présidence démocrate de Jimmy Carter, les Américains d'origine cubaine furent autorisés à aller à Cuba entre septembre 1977 et avril 1982.

L'embargo américain de 1962 été renforcé en octobre 1992 (loi Torricelli) puis en 1996 la loi Helms-Burton. Alors que les États-Unis cherchaient à cette époque à normaliser leurs relations commerciales avec les autres pays communistes, tels que la Chine et le Viêt Nam, un important lobbying des Cubains exilés aux États-Unis favorisa le maintien et l'extension des sanctions.

En 1998, le président américain Bill Clinton déclara que Cuba n’était plus une menace pour les États-Unis et assouplit l’embargo. L'interdiction des ventes alimentaires a été levée en 2000. Le montant des exportations américaines vers Cuba s’élève en 2007 à 500 millions de dollars par an.

En 2002 et en 2006, le gouvernement américain a fait des propositions pour arrêter l'embargo, à la condition d'une transition démocratique dans l'île. Ces propos furent alors jugés très provocateurs par le gouvernement cubain indiquant que George W. Bush était « mal placé pour donner des leçons de démocratie ». En 2006, les États-Unis sont les premiers fournisseurs de produits alimentaires de Cuba. En 2008, entre 35 à 45 % des importations alimentaires à Cuba viennent des États-Unis, qui sont devenus les premiers fournisseurs de nourriture de l'île.

Le 6 mai 2004, de nouvelles restrictions furent imposées aux déplacements d'hommes et d'argent vers l'île, mais également à la coopération scientifique entre chercheurs américains et cubains Les échanges entre les bibliothèques scientifiques des deux pays, la publication d'ouvrages cubains aux États-Unis, et les visas accordés aux chercheurs devinrent fortement règlementés.

L'embargo a été une nouvelle fois assoupli sous la présidence de Barack Obama : en mars 2009, le Congrès autorise les citoyens américains d'origine cubaine à se rendre à Cuba une fois par an ; puis, le 13 avril 2009, le président annonce la fin des restrictions sur les voyages et les transferts d'argent des Américano-Cubains vers l'île. Il est alors encore interdit d'envoyer de l'argent à des membres de la fonction publique ou de l'armée cubaine.

En 2009, le département du Trésor des États-Unis a ordonné la fermeture de plus de 80 sites Internet qui faisaient du commerce avec Cuba.

En janvier 2011, le président Obama autorise par ordre exécutif les résidents américains à voyager à Cuba et hausse le plafond imposé aux investisseurs dans le pays. Il est de nouveau possible d'envoyer de l'argent (jusqu'à 500 $ par trimestre) à des cubains, à l'exception des hauts fonctionnaires et des dirigeants du Parti communiste.

Motivations de l'embargo
De nombreux observateurs de Cuba accusent son gouvernement de violations répétées des droits de l'homme, tandis que d'autres affirment que celui-ci a fait davantage pour le développement des droits humains, à Cuba et à l'étranger, qu'aucun autre pays (c'est le cas de Adolfo Pérez Esquivel). Ainsi, le rédacteur en chef du journal Le Monde Bertrand Le Gendre écrit-il : « les prémices [du castrisme] portaient pourtant en germe une vérité déprimante : le castrisme est un totalitarisme »18. Ils reprochent aussi à Fidel Castro de contrôler son gouvernement grâce au contrôle qu'il exerce sur l'armée et d'avoir réprimé sévèrement les opposants au régime. Ainsi, selon Le Livre noir du communisme, sur une population de 11 millions d'habitants, plus de 100 000 Cubains ont connu depuis 1959 les camps et les prisons en raison de leurs opinions, et de 15 000 à 17 000 personnes ont été fusillées. Pour les États-Unis et une partie des anti-castristes, l'embargo est la réplique à apporter aux violations des droits de l'homme dont ils accusent l'État cubain.

En 1960, Lester D. Mallory, alors sous-secrétaire d'État assistant aux Affaires inter-américaines des États-Unis, écrivit dans un mémorandum que la seule façon de renverser Castro était de provoquer « la faim et le désespoir » parmi les Cubains, afin de les pousser à « renverser le gouvernement », soutenu par « la majorité des Cubains ». Il déclare que, dans cet objectif, le gouvernement américain doit utiliser « tous les moyens possibles pour miner la vie économique de Cuba ».

Reporters sans frontières ajoute que « Cuba tient toujours son rang de deuxième prison du monde pour les journalistes ». Quelques journalistes, comme Salim Lamrani, ou l'un des membres fondateurs de Reporters sans frontières l'ayant quitté depuis, Rony Brauman, remettent toutefois en cause la neutralité et l'indépendance de cette organisation. Le département d'État américain pointe des violations des droits de l'homme dans de nombreux domaines à Cuba, mais note qu'elles sont difficiles à documenter du fait qu'aucune association ne peut travailler à Cuba sans être reconnue par le gouvernement de l'île. D'après des sources officielles cubaines, 75 personnes que le département d'État américain appelle « activistes des droits de l'homme » furent arrêtées en mars 2003, puis condamnées pour avoir, d'après les chefs d'accusation, « nui à la souveraineté de l’État national au profit d’une puissance étrangère », et reçu de l'argent du gouvernement américain pour cela21. 14 d'entre elles furent relâchés à fin 2004. En juin 2004, des membres de l'Union européenne imposèrent des mesures de restriction envers Cuba. Ces restrictions furent levées en janvier 2005 dans un effort pour réengager le régime à poursuivre la politique européenne encourageant les reformes tout en préparant la transition.

Le gouvernement cubain contrevient à la liberté de culte en favorisant les communautés religieuses qui sont membres du Conseil des Églises cubaines et que ces communautés religieuses n'ont pas libre accès à la presse. Les groupes non enregistrés sont en butte à différents degrés d'interférences et de répression officielle
Les partisans du blocus sont majoritaires parmi les exilés cubains de Floride. Cette communauté, forte d'1,5 million d'habitants, vivant majoritairement dans la région de Miami, bénéficie d'une influence politique certaine sur les choix de Washington22.

Effets de l'embargo
Pendant la guerre froide
La réglementation de contrôle sur les actifs cubains (Cuban Assets Control Regulations) impose des restrictions sur les importations et les exportations entre Cuba et les États-Unis (cadeaux en nature ou en argent inclus) et sur les autres transactions avec Cuba ou avec des ressortissants cubains. Elle impose un gel total des actifs cubains et des transactions financières entre l'île et les États-Unis. Elle restreint enfin le voyage vers Cuba. En 2004, les restrictions sont toujours en place et sont mises en œuvre par le Service de contrôle des actifs étrangers du Trésor (Office of Foreign Assets Control). Des peines de prison d'au plus dix années de réclusion sont prévues en cas de non-respect de l'embargo et l'amende peut atteindre un million de dollars pour les entreprises et 250 000 dollars pour les particuliers.

En 1958, les États-Unis représentaient 67 % des exportations cubaines et 70 % de ses importations. De son côté, Cuba représentait 3 % des exportations américaines et 4 % de ses importations, plaçant l'île à la septième place pour les exportations et les importations. Dès les premières années de l'embargo, le commerce officiel entre les deux pays a été totalement éliminé.

Le gouvernement cubain évalue l'effet total de l'embargo à 70 milliards de dollars réduisant la croissance, en prenant en compte les revenus issus des exportations perdues, les coûts supplémentaires des importations (l'île aurait pu acheter des produits américains moins chers). De son côté, la commission du commerce international des États-Unis (U.S. International Trade Commission) estime une perte annuelle de 1,2 milliard de dollars pour les exportateurs. Néanmoins, l'embargo a eu un effet limité sur Cuba durant les premières décennies car l'île bénéficiait du soutien de l'Union soviétique et des pays du CAEM qui lui fournissaient carburant, biens de consommation et subventions en échange de sucre et de nickel. Pour la seule année 1980, Cuba reçut environ 6 milliards. Cuba avait aussi accès aux marchés des pays soviétiques pour exporter ses produits (principalement le sucre et le nickel).

Une des manifestations les plus visibles de l'embargo est la quasi-absence d'automobiles dans les rues de La Havane, la capitale.

En entraînant un arrêt de son soutien économique à Cuba, l'effondrement du bloc de l'Est en 1989 et de l'Union soviétique deux ans plus tard a révélé l'impact des effets de l'embargo américain : cet arrêt a été rapidement suivi par une crise économique à Cuba.

À la fin du xxe siècle

Cuba a dès lors diversifié ses relations commerciales avec le reste du monde. Malgré les difficultés créées par l'embargo dans les années 1990, Cuba ne s'est pas effondré, comme le supposaient certaines conjectures formulées lors de la fin de l'Union soviétique.

En 1999, les exportations officielles américaines vers l'île s'élèvent à 4,7 milliards de dollars, constituées principalement d'aide médicale et d'autres dons caritatifs. Cuba est 180e sur 180 dans la liste des importateurs de produits agricoles américains en 2000. À la suite des allègements des sanctions depuis 200023, Cuba est 138e en 2001, 45e en 2002 et autour de la 33e place en 2003.

xxie siècle : la fin de l'embargo
Alors que le président américain George W. Bush avait renforcé l'embargo américain sur Cuba sous sa présidence, Barack Obama l'assouplit en 2008. Les 1,5 million d'Américains d'origine cubaine peuvent ainsi voyager à Cuba (600 000 s'y rendent chaque année, participant à l'économie locale). En 2009, Obama libéralise les virements bancaires vers l'île (les « remesas »), supprimant notamment les plafonds (en 2008, on évalue à 1 milliard de dollars le montant de l'argent envoyé par les Américains d'origine cubaine, contre 3 milliards en 2013). Les Cubains ont également désormais le droit de quitter le pays. En 2012, les États-Unis sont le premier fournisseur de biens alimentaires et agricoles à Cuba, ces secteurs n'étant pas concernés par l'embargo24.

Le 17 décembre 2014, les deux pays annoncent conjointement la reprise de leurs relations diplomatiques, impliquant un assouplissement de l'embargo américain sur Cuba25. Les relations entre Washington et La Havane s'effectuent via la United States Interests Section in Havana (en) dans la capitale cubaine et Sección de Intereses de la República de Cuba (es) dans la capitale américaine.

Commerce entre les deux nations[modifier | modifier le code]
Le 30 mai 2007, selon le directeur général d’Alimport (Cuban Food Imports Company), Pedro Alvarez, le volume total du commerce américano-cubain a atteint 2,4 milliards de dollars et l’importation de produits agricoles a atteint 7,8 millions de tonnes, incluant le riz, les haricots, le maïs, les céréales, les œufs et le poulet.


Les États-Unis sont le troisième fournisseur de Cuba avec 11 % des importations en 2006. En 1998, le président américain Bill Clinton déclara que Cuba n’était plus une menace pour les États-Unis et assouplit l’embargo10. Depuis 2001, à la suite de l'allègement de l'embargo, les sociétés américaines peuvent vendre certains produits agroalimentaires et des médicaments à Cuba. La plupart des importations agroalimentaires à Cuba viennent des États-Unis27. Le gouvernement américain a autorisé la mise en vente aux États-Unis de deux vaccins élaborés à Cuba, devenu un grand exportateur de médicaments génériques28. Washington possède une Section d’intérêts des États-Unis à La Havane27. Enfin, les Cubains exilés en Floride envoient sur l'île des Remesas, c'est-à-dire de l'argent sous forme de mandats. Après avoir été légalisé comme les autres monnaies étrangères en août 1993, le dollar américain a été interdit de nouveau en 200410.


Le Département de la Défense a, durant l’année fiscale 2011, effectué pour 1,9 million de dollars d’achat à Cuba.

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