mercredi 18 avril 2012

L' ÎLE DE PÂQUES


L’île de Pâques (en espagnol Isla de Pascua, en langue rapa nui Rapa Nui « la grande Rapa ») est une île isolée dans le sud-est de l’océan Pacifique, particulièrement connue pour ses statues monumentales (les moaïs) et son unique écriture océanienne, le rongorongo.
L’île se trouve à 3 700 km des côtes chiliennes et à 4 000 km de Tahiti, l’île habitée la plus proche étant Pitcairn à plus de 2 000 km à l’ouest. L’île de forme triangulaire, d'environ 23 km dans sa plus grande dimension, couvre 162 km2. La population comptait 3 304 habitants en 20022. Son chef-lieu est Hanga Roa.
Elle fut visitée par le premier Européen, le navigateur néerlandais Jakob Roggeveen, le jour de Pâques, le 5 avril 1722, et comptait alors près de 4 000 habitants. Elle fut annexée par l’Espagne en 1770 sous le nom d'isla San Carlos, mais l'Espagne s'en désinteressa par la suite ; des Français s'y installèrent après 1864 et l'île devint une possession chilienne en 1888.

Depuis 1995, le patrimoine exceptionnel de l’île est protégé et inscrit au Patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO. Des parcs ou réserves naturelles, parfois surveillés, enserrent les zones des vestiges. La communauté rapanui veille jalousement sur les traces de son histoire et constitue un pouvoir parallèle au gouvernement officiel chilien.
Cette île, la plus à l'est de toute l’Océanie, est célèbre pour ses vestiges mégalithiques des premières civilisations autochtones. Le patrimoine archéologique comprend environ 900 statues de basalte, les moaïs, de 4 m de hauteur moyenne et près de 300 terrasses empierrées au pied de ces statues, les ahû.


Dénominations

Le nom officiel d'Île de Pâques est dû au navigateur hollandais Jakob Roggeveen. Il a découvert cette terre le dimanche de Pâques 17223, et la baptise ainsi "Paaseiland". En revanche, les habitants de l'île, d'origine polynésienne, ont d'autres dénominations, que les Européens ont parfois réinterprétées :
avant les changements de population postérieurs à 1861, la tradition orale rapporte que le nom de l'île était Haumaka ou plus exactement Te kainga a Hau Maka (le bout de terre de Hau Maka, également connu comme Hau Mata, Hao Matuha ou Hotu Matu'a)4 ; Alfred Métraux donne aussi Hiti-ai-Rangi, Hanga-Oaro et Hanga-Roa ;
Rapa Nui (la grande Rapa) a été popularisé tardivement (xixe et xxe siècles), entre autres par l'explorateur Thor Heyerdahl, après que les autochtones (venus, semble-t-il, des Marquises ou de Mangareva, et décimés en 1861) ont été rejoints par des habitants de Rapa, la petite, qui se trouve en Polynésie française ; ce nom a été généralement adopté par la population actuelle ;
Te pito o te henua (le nombril de la terre) a été popularisé par Alphonse Pinart dans son Voyage à l'Île de Pâques (1877), qui a interprété ce toponyme (désignant, selon la tradition orale, le centre de l'île où se tenaient les palabres entre clans) comme étant le nom de l'île et comme signifiant le « nombril du monde » ;
enfin Matakiterani ou plus précisément Mata-ki-Te-rangi (les yeux regardant le ciel ou bien les yeux regardant du ciel) est une expression désignant les moai, que certains auteurs européens ont employé pour désigner l'île dans leurs ouvrages.





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